
La Commission européenne a décoché une nouvelle salve contre Lufthansa. Dans une communication des griefs complémentaire, l’institution accuse la compagnie aérienne allemande de pratiques anticoncurrentielles qui nuisent aux passagers sur la liaison Francfort-New York.
Un marché captif aux conséquences désastreuses
L’accusation de Bruxelles est sérieuse : Lufthansa détiendrait un monopole de fait sur cette route très fréquentée, lui permettant de gonfler artificiellement les prix des billets. Selon la Commission, cette situation de non-concurrence se traduit par des tarifs plus élevés, une réduction du choix et une baisse de la qualité de service pour les voyageurs.
« Nous ne tolérerons pas les pratiques anticoncurrentielles qui portent préjudice aux consommateurs« , a déclaré la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager. « Lufthansa doit jouer selon les règles et garantir aux passagers une concurrence juste et loyale« .
Une amende salée en perspective
Si Lufthansa ne remédie pas à ces griefs, la Commission pourrait prendre des mesures décisives. Elle pourrait infliger une amende pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affaires mondial de la compagnie. Selon les estimations, cette pénalité pourrait s’élever à plusieurs milliards d’euros.
Un précédent pour l’industrie aérienne
Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les monopoles dans le secteur aérien. En cas de condamnation, Lufthansa deviendrait la première grande compagnie aérienne à être sanctionnée pour abus de position dominante.
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