Longform, un terme galvaudé et surutilisé, risque de perdre toute sa signification. Pourtant, Aaron Lammer, fondateur de longform.org, une plateforme dédiée aux reportages approfondis et aux essais depuis 2012, ne s’inquiète pas outre mesure.
**Le journalisme long format, aussi bon que jamais**
Le point fort du site est de proposer non seulement les meilleurs articles actuels, mais aussi de republier des articles de plusieurs décennies, souvent antérieurs à Internet et difficiles à trouver. « Le journalisme long format est aussi bon qu’il ne l’a jamais été », déclare Lammer. « Il ne dominera jamais l’algorithme de Facebook, mais nous offrons un endroit alternatif pour trouver des lectures de qualité. »
**Le podcasting, le nouveau long format**
Longform.org a également lancé une série de podcasts avec des auteurs, qui expliquent comment ils exercent leur métier en 2017. Lammer considère le podcast comme un complément, et non un remplacement, à la lecture. « J’espère qu’ils approfondiront la relation des lecteurs avec l’œuvre et fourniront une formation gratuite aux futures générations de reporters ».
**Le sexe vend aussi les articles de fond**
Le terme « long format » peut impliquer un traitement lourd et sérieux d’un sujet, mais Lammer affirme que les sujets sensationnels et titillants attirent l’attention des lecteurs. Comme sur les réseaux sociaux, les gens partagent des articles sérieux, mais « lisent surtout des histoires sur le sexe et le crime ».
**Précurseur du long format**
Lammer admet que le nom « long format » est chargé, mais il ignore les critiques. « Nous sommes flattés que les gens soient agacés par la sursaturation du mot ». « Le terme « article » suffirait probablement, mais je ne vais pas argumenter pour ou contre l’évolution du langage en ligne. Nous continuerons simplement à faire ce que nous faisons. »
**Les lectures d’Aaron**
Lammer recommande de suivre le New York Times et les articles de Kyle Chayka sur le design.
Mots-clés : long form, journalisme, Aaron Lammer, podcasting, New York Times