
Une équipe de chercheurs de l’Université de Toulouse, du CHU de Toulouse et de l’Inserm vient d’accomplir une double percée qui pourrait révolutionner les techniques de procréation médicalement assistée (PMA).
**Cultiver des trompes de Fallope en laboratoire**
Pour la première fois, les scientifiques ont réussi à cultiver des mini-trompes de Fallope humaines, appelées organoïdes, à partir de cellules souches embryonnaires. Ces organoïdes reproduisent de manière étonnamment fidèle la structure et les fonctions de ces organes vitaux du système reproducteur féminin.
**Mieux comprendre les causes de l’infertilité**
Les organoïdes de trompes de Fallope cultivés en laboratoire offrent aux chercheurs un modèle sans précédent pour étudier les mécanismes de l’infertilité. Ils peuvent manipuler les organoïdes pour tester différentes hypothèses et identifier les facteurs spécifiques qui entravent la fertilité.
« Ces organoïdes constituent un outil puissant pour disséquer les anomalies qui peuvent entraîner l’infertilité« , déclare le Dr Marie-Hélène Bechade, co-autrice de l’étude.
**Améliorer les techniques de PMA**
En comprenant mieux les causes de l’infertilité, les chercheurs peuvent optimiser les techniques de PMA. Les organoïdes pourraient permettre de personnaliser les traitements en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque patiente.
« Nous espérons que ces organoïdes pourront nous aider à sélectionner les meilleures patientes pour les différentes techniques de PMA et à améliorer les taux de réussite« , explique le Dr Carmen Melis, co-autrice de l’étude.
**Perspectives d’avenir**
Les recherches se poursuivent sur les organoïdes de trompes de Fallope. Les chercheurs étudient actuellement leur potentiel pour diagnostiquer l’infertilité, développer de nouveaux médicaments et même restaurer la fertilité chez les patientes touchées par des anomalies de ces organes.
« Cette avancée ouvre des perspectives prometteuses pour l’amélioration de la fertilité et le traitement de l’infertilité« , conclut le Dr Bechade.
Mots-clés : Organoïdes, Trompes de Fallope, Infertilité, PMA, Recherche médicale
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