
La montée en puissance des robots sociaux soulève des questions éthiques complexes.
Christine Noiville, présidente du Comité consultatif national d’éthique des sciences et des technologies de la communication et de l’information (COMETS), plaide pour un rôle de vigie de la recherche publique dans ce domaine.
**Un rôle de surveillance essentiel**
« La recherche publique doit jouer un rôle de vigie sur l’utilisation des robots sociaux », affirme Christine Noiville. « Ces technologies peuvent avoir des conséquences importantes sur notre société, et il est crucial de les évaluer et de les réguler de manière responsable. »
**Des risques multiples**
Les robots sociaux peuvent présenter divers risques, notamment :
– **Atteinte à la vie privée** : Ils peuvent recueillir et stocker des données personnelles sans le consentement explicite des utilisateurs.
– **Manipulation psychologique** : Leur capacité à établir des interactions émotionnelles peut être utilisée pour influencer les comportements.
– **Discrimination** : Les algorithmes qui sous-tendent les robots sociaux peuvent être biaisés, créant des inégalités dans l’accès aux services et aux opportunités.
**Une réglementation nécessaire**
« Il est urgent d’élaborer un cadre réglementaire clair pour l’utilisation des robots sociaux », estime Christine Noiville. « Ce cadre doit tenir compte des particularités de ces technologies et garantir le respect des droits et des libertés des citoyens. »
**La recherche, acteur clé**
La recherche publique a un rôle crucial à jouer dans la mise en place de ce cadre réglementaire, en :
– **Identifiant les risques et les bénéfices** : Les chercheurs peuvent évaluer les impacts potentiels des robots sociaux sur la société.
– **Développant des normes éthiques** : Ils peuvent élaborer des lignes directrices pour l’utilisation responsable de ces technologies.
– **Sensibilisant le public** : Ils peuvent informer les citoyens sur les implications éthiques des robots sociaux.
**Perspectives d’avenir**
La recherche publique doit poursuivre ses efforts pour garantir que les robots sociaux soient utilisés de manière éthique et responsable.
« Les enjeux sont trop importants pour que nous ne nous en remettions qu’aux intérêts commerciaux », conclut Christine Noiville. « La recherche publique doit être le garant de notre avenir technologique. »
Mots-clés : robots sociaux, éthique, recherche publique, COMETS, régulation
