
Alors que Cuba célébrait récemment le 60e anniversaire de sa révolution, le Parlement européen a voté à une large majorité pour demander à la Commission européenne de retirer l’île de la liste américaine des « États soutenant le terrorisme ». Cette demande intervient dans un contexte de tensions exacerbées entre Bruxelles et Washington sur les questions de politique étrangère.
**Contexte**
Cuba figure sur cette liste depuis 1982, une désignation qui l’empêche d’accéder à des prêts internationaux et nuit gravement à son économie. Malgré la demande du président américain Joe Biden de retirer Cuba de la liste, l’administration américaine n’a jusqu’à présent pas donné suite.
La pression s’intensifie
Les députés européens ont demandé à la Commission de « prendre toutes les mesures nécessaires » pour faire pression sur les États-Unis afin qu’ils retirent Cuba de la liste. Ils ont menacé de porter plainte contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne si elle ne se conformait pas à cette demande.
« Nous ne pouvons pas tolérer que Cuba soit injustement pénalisé », a déclaré João Oliveira, membre du groupe parlementaire de gauche. « Cette inscription nuisible doit être supprimée, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour y parvenir. »
Cuba clame son innocence
Le gouvernement cubain a toujours nié soutenir le terrorisme, affirmant qu’il est lui-même victime de groupes terroristes. L’île a été touchée par plusieurs attentats à la bombe dans les années 1990 et 2000, attribués à des groupes soutenus par les États-Unis.
Perspectives
Il reste à voir si la Commission répondra aux demandes du Parlement. Bruxelles s’est montrée réticente à critiquer ouvertement les États-Unis, son principal allié. Cependant, la pression croissante de l’Europe pourrait forcer l’administration Biden à reconsidérer sa position sur Cuba.
Mots-clés : Cuba, États-Unis, terrorisme, Union européenne, Commission européenne
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