
La Commission européenne appelle la Serbie à sortir de l’impasse politique actuelle, qui menace la stabilité de la région. Lors d’un débat à huis clos au Parlement européen, la Commissaire Jutta Urpilainen a exprimé sa préoccupation face à l’escalade des tensions.
**Une crise institutionnelle et politique**
La crise est le résultat d’une impasse entre le gouvernement et l’opposition, qui contestent la légitimité des institutions. Le président Aleksandar Vučić a accusé l’opposition de tenter de renverser son gouvernement, tandis que ses adversaires dénoncent une démocratie en déclin. Les manifestations de masse et les blocages de routes se sont multipliés, soulevant des craintes pour l’avenir du pays.
**Les appels de l’UE pour le dialogue**
La Commission européenne a exhorté les parties prenantes à engager un dialogue constructif afin de trouver une issue à la crise.
« Il est essentiel que tous les acteurs politiques fassent preuve de retenue et s’engagent dans un dialogue inclusif et ouvert », a déclaré la commissaire Urpilainen.
**Les inquiétudes sur l’État de droit**
La crise a également soulevé des inquiétudes concernant l’État de droit en Serbie. La Commission a souligné que la liberté des médias, l’indépendance de la justice et le pluralisme politique sont des piliers essentiels de toute démocratie.
« Nous sommes préoccupés par les restrictions imposées à la liberté d’expression et à l’indépendance des médias », a déclaré Urpilainen.
**Les conséquences économiques**
La crise politique a des conséquences économiques néfastes. Les investisseurs hésitent à s’engager dans un pays instable, tandis que les entreprises locales souffrent des perturbations. Le coût pour l’économie serbe est estimé à plusieurs milliards d’euros.
**Une menace pour la stabilité régionale**
La crise en Serbie constitue également une menace pour la stabilité régionale. Le pays est un point d’accès clé pour les migrants d’autres pays des Balkans et son instabilité interne pourrait avoir des répercussions sur toute la région.
**Les perspectives**
La Commission européenne continue d’appeler à une résolution pacifique de la crise. Elle soutient les efforts de médiation menés par le président français Emmanuel Macron et l’envoyé spécial de l’UE Miroslav Lajčák. Si la situation devait s’aggraver, l’UE pourrait prendre des mesures supplémentaires, notamment des sanctions ciblées.
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