


Au Musée de l’Homme, une exposition éclaire d’un jour nouveau les déplacements d’Homo sapiens, les replaçant dans la longue histoire de l’humanité. Un sujet complexe, souvent déformé, que les commissaires scientifiques ont choisi d’aborder sous plusieurs angles : recherche, art et témoignages.
Migration, entre fiction et réalité
« Les représentations des migrations sont souvent marquées par la fantaisie », souligne Bruno David, paléoanthropologue et commissaire scientifique de l’exposition. Pourtant, les recherches archéologiques apportent des éléments concrets pour retracer les mouvements des populations depuis les premiers hominidés.
Les chemins de l’humanité
L’exposition aborde les différentes étapes de la migration humaine :
– Homo habilis, il y a 1,8 million d’années, quitte l’Afrique pour l’Asie.
– Homo erectus, il y a 1,5 million d’années, s’installe en Europe et en Asie.
– Homo sapiens, il y a 300 000 ans, part à la conquête du monde.
Un brassage génétique
« Les migrations humaines ont favorisé un brassage génétique important », explique Marie-Hélène Pleurdeau, généticienne et co-commissaire de l’exposition. L’analyse de l’ADN ancien a permis de retracer les métissages entre les populations.
Regards croisés
L’exposition présente également des œuvres d’art inspirées par les migrations et des témoignages d’enfants et d’adultes ayant vécu cette expérience. Un regard pluridisciplinaire qui éclaire les enjeux de la migration sous toutes ses facettes.
Perspectives
Face à la crise migratoire actuelle, l’exposition invite à repenser les représentations des migrations et à adopter une approche humaniste. Elle questionne les politiques migratoires et appelle à une meilleure compréhension des causes et conséquences des déplacements de population.
Mots-clés : migrations, Homo sapiens, préhistoire, génétique, culture, société
