
L’Union européenne traverse une crise sans précédent alors que la Commission européenne annonce un boycott de la présidence hongroise du Conseil. Cette décision intervient alors que les tensions entre l’UE et la Hongrie s’accentuent, suscitant des inquiétudes quant à l’avenir du bloc.
**Une décision historique**
La question orale O-000008/2024 présentée au Conseil par Christine Anderson au nom du groupe ESN marque une étape historique. C’est la première fois que la Commission décide de boycotter une présidence tournante du Conseil. Cette décision envoie un message fort à la Hongrie, accusée de violations répétées de l’État de droit et d’affaiblissement des valeurs fondamentales de l’UE.
**Des accusations graves**
La Commission allègue que le gouvernement hongrois a pris des mesures pour restreindre la liberté des médias, museler les opposants et affaiblir l’indépendance de la justice. Ces accusations s’appuient sur des rapports d’organisations indépendantes, notamment Amnesty International et Human Rights Watch.
**Réactions indignées**
La décision de boycotter a suscité des réactions indignées de la part du gouvernement hongrois. Le Premier ministre Viktor Orbán a qualifié cette mesure de « grave attaque » contre la Hongrie et de « violation de la démocratie européenne ». Il a menacé de prendre des contre-mesures, soulevant la crainte d’une escalade des tensions.
**Un impact majeur**
Le boycott risque d’avoir un impact majeur sur la coopération au sein de l’UE. La Hongrie étant l’un des plus grands bénéficiaires des fonds européens, la suspension de ces fonds pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’économie hongroise. En outre, le boycott pourrait paralyser la prise de décision au sein du Conseil, entraver les progrès sur des questions clés telles que le climat et l’immigration.
**Perspectives d’avenir**
L’avenir de la relation entre l’UE et la Hongrie est incertain. La Commission espère que le boycott incitera le gouvernement hongrois à faire marche arrière dans ses politiques controversées. Cependant, les menaces de représailles de Viktor Orbán suggèrent que la crise pourrait perdurer, mettant à l’épreuve les fondements mêmes de l’Union européenne.
**Mots-clés :**
Union européenne, Hongrie, boycott, État de droit, Viktor Orban
